Championnat d’Europe ILCA Master : PTPR était présent sur la ligne d’arrivée
Du 10 au 15 septembre dernier, s’est déroulé en baie de Douarnenez le championnat d’Europe ILCA Master organisé par la Société des Régates de Douarnenez (SRD).
Par ILCA, comprenez les dériveurs de type Laser (Laser étant une marque au même titre que Frigidaire pour les réfrigérateurs).
Quant à « masters », il désigne élégamment les « anciens », c’est-à-dire les régatiers âgés de 35 ans et plus. Pour les plus de 75 ans, la catégorie est même appelée « Legend ».
Avec Bruno Le Maître, comme son nom l’indique
Répondant à l’appel de la SRD (qui, rappelons-le, est également membre de notre association), Jean-Louis et Pascal ont rejoint l’armada des bénévoles. C’est ainsi qu’ils se sont retrouvés au cœur de l’évènement durant 6 jours.
Désigné « viseur 2 arrivée du rond B », le bateau de Pascal a embarqué à son bord Bruno, arbitre national. Très pédagogue, ce dernier leur a fait part avec beaucoup d’enthousiasme de son expérience et de ses vastes connaissances, profitant de chaque phase pour leur apporter toutes informations utiles sur le déroulement des épreuves.
Grâce à cette volonté de partage, les deux compères ont découvert les charmes et les exigences d’un univers maritime qui ne leur est pas très familier. Ils porteront assurément un regard nouveau et (encore plus) bienveillant sur la pratique de la voile en dériveur.
Les deux derniers jours, Bruno a cédé sa place à bord du bateau au profit de Marie-Hélène… son épouse, arbitre débutante et tout aussi sympathique.
Dyslexiques s’abstenir
Le terme « viseur arrivée » signifie que le bateau, sur lequel est hissé un drapeau bleu, constitue la ligne d’arrivée avec un autre bateau (le viseur 1). L’arbitre à son bord est chargé de pointer les concurrents dans l’ordre de passage, ainsi que les heures de passage du premier et du dernier.
Pour lever au maximum les incertitudes, il annonce à voix haute les numéros de voile (en l’occurrence 4 chiffres) à deux adjoints qui les retranscrivent immédiatement sur une feuille de pointage. Ses annonces sont également enregistrées sur un dictaphone. L’autre viseur procède de la même manière, ce qui n’empêche pas parfois les confusions en cas d’arrivée groupée.
Le rond est tout simplement le nom donné au parcours. Sur cette épreuve, il y avait 2 ronds (A et B) permettant de scinder en deux groupes l’ensemble des participants en fonction de leur catégorie d’âge.
Outre les viseurs (départ et arrivée), il y a bien entendu le bateau comité (qui dirige l’ensemble de l’épreuve), les mouilleurs qui positionnent les bouées du parcours en fonction des instructions du comité de course, les pointeurs disposés aux endroits stratégiques du parcours (en clair, à chaque balise), les juges armés de sifflets et de drapeaux et, enfin, les bateaux assistance chargés de veiller à la sécurité des concurrents.
Savoir garder la pêche
Il faut cependant admettre que les travaux de mise en place des parcours peuvent sembler longs lorsque le vent n’est pas bien établi (trop faible, trop fort, trop changeant). L’attente dure quelquefois plusieurs heures et peut même se solder par une annulation comme ce fut le cas le dernier jour de la compétition. Et ne parlons pas de quelques faux départs (« total recall, total recall ») obligeant le bateau comité à reprendre la procédure depuis le début.
Fort heureusement pour les organisateurs, Éole s’est montré particulièrement compréhensif les autres jours puisqu’au total pas moins de 8 courses ont pu être réalisées, validant du même coup la compétition qui doit comporter au minimum 4 courses abouties.
Parfois même, lorsque le parcours tardait à se mettre en place, l’équipage s’éclipsait discrètement (?) et sortait les cannes à pêche, histoire de tromper l’ennui et, accessoirement, d’assurer la godaille.
Au final, Jean-Louis et Pascal ont conservé un excellent souvenir de leur participation à cette manifestation. Il ont découvert les coulisses d’une compétition de voile de haut niveau et fait de belles rencontres. Et pour ne rien gâcher, la nourriture proposée était excellente.
Chapeau bas à l’organisation sans faille de la compétition par la SRD, avec mention particulière à Gaëlle, sa cheville ouvrière déjà tournée vers le prochain défi de taille pour la SRD que constituera en 2025 le championnat du Monde des Dragons.