Atelier matelotage : une première à PTPR
Mercredi 12 mars 2025 s’est ouvert un nouvel atelier, ô combien utile pour nos fiers marins, consacré à la technique (certains diraient même à l’art) du
matelotage.
Et pour animer cette séance, nous avons trouvé LE spécialiste en la personne de Jacques Thomas, nouvel adhérent en 2025.

Sa modestie dût-elle en souffrir, Jacques possède une connaissance, sinon complète, du moins très étendue, des nœuds marins ou autres. Il en maîtrise plus de 200 ! En revanche, il annonce d’emblée qu’il ne pratique pas les nœuds de pêche car Jacques est un pur voileux, préférant laisser les poissons évoluer dans leur milieu naturel.

Marin émérite, il a commencé sa carrière dans la Royale. Ses diverses missions l’ont amené à sillonner le vaste monde océanique. Il a même été en poste à Saint
Pierre et Miquelon. Entre 1994 et 2008, date de son départ en retraite, il a exercé comme Secrétaire Général du Conseil Supérieur de la Navigation de Plaisance, puis comme chargé de mission à
l'Institut Maritime de Prévention.
Ajoutons enfin qu’il a été président de la station SNSM d’Audierne et réside à Plouhinec.

Ils étaient donc une bonne dizaine d’adhérents à répondre présents à cette première séance qui se voulait avant tout une prise de contact.
Et pour commencer, quoi de plus logique que de s’attaquer à l’incontournable et indispensable nœud de chaise. Bouts en main, les participants se sont exercés à le
réaliser, sans qu’il soit ici question de puits et de serpent, pour s’apercevoir au final que la maîtrise était loin, parfois très loin, d’être parfaite.
Faisant preuve d’une grande pédagogie et d’une patience sans limite, Jacques n’a pas ménagé sa peine pour défaire les nœuds... au cerveau de ses élèves. Certains
étaient d’ailleurs bien souqués.


Avant que la crise d’apoplexie ne gagne la classe, Jacques a montré d’autres nœuds tout aussi indispensables comme celui que sert à mettre au frais, à la traîne dans l’eau, la bouteille de blanc ou de rosé. Citons également le nœud d’ajut, le nœud coulant gansé, le nœud en huit, le nœud plat, les deux demi-clés à capeler (ne lui parlez surtout pas « nœud de cabestan »), le tour mort et les deux demi-clés (qui n’ont jamais lâché) et la pomme de touline (sans la bille pour éviter le traumatisme crânien).
Non seulement, Jacques sait faire les nœuds mais il en connaît aussi la signification et l’histoire. Les tintinophiles auront ainsi appris l’origine de l’expression « vieille baderne », l’une des fameuses exclamations du capitaine Haddock.
Et à propos de capitaine Haddock, le pot de l’amitié est venu opportunément conclure cette séance de douce torture des neurones. Pour l’occasion, Marc avait apporté une bonne vieille bouteille d’un excellent Pouilly fumé, histoire de resserrer les nœuds de l’amitié.
Visiblement satisfait du déroulement de cette première séance, Jacques s’est déclaré prêt à continuer à partager son savoir. Il est également disposé à constituer un atelier plus précisément consacré à la réalisation d’objets décoratifs comme, par exemple, le classique tableau des nœuds sur fond de carte marine ou de rose des vents. Les élèves présents ont d’ores et déjà fait un nœud à leur mouchoir.
Dernier conseil : parmi les très nombreuses vidéos disponibles sur internet pour apprendre à réaliser les nœuds, Jacques recommande en particulier le site suivant : animatedknots.com qui a l’avantage de montrer pas à pas la réalisation des nœuds sans que les mains soient visibles. Son seul « défaut » : il est anglais. Damned !