Plastoc en stock au Ris et à Kervel
En 1979, lorsque nos aînés ont créé l’association Plaisance Tréboul (devenue Plaisance Tréboul Port Rhu en 2004), ils avaient pressenti avec clairvoyance l’importance de protéger le milieu marin et avaient donc inclus cette préoccupation dans nos statuts (*). Il faut dire qu’ils avaient pu constater un an plus tôt les conséquences dramatiques de la catastrophe écologique provoquée par l’échouage de sinistre mémoire du pétrolier Amoco Cadix sur les côtes du Finistère nord.
Pourtant, la dernière fois que notre association a participé à une opération de ramassage des déchets sur le littoral, c’était il y a près de 20 ans.
Il était donc temps de remettre cet objectif à l’ordre du jour et de renouer avec les bonnes pratiques en la matière. Ce qui est désormais le cas sous l’impulsion de Gildas, notre animateur pêche, mais également responsable de la mission de protection du milieu marin au sein de l’association.
Il faut dire que Gildas est un habitué du nettoyage des plages, de celle de Lestrevet à Plomodiern en particulier d’où il s’élance avec son kayak pour traquer les bars et les lieus. C’est justement à l’occasion d’une de ses balades consacrées au ramassage des déchets sur la plage qu’il a fait la connaissance de Julie Rieunier, jeune et souriante animatrice nature et éducatrice environnement. Son entreprise « Biodiverstissons », basée à Pleyben, est partenaire du RIEM (Réseau initiative des éco-explorateurs de la mer). C’est la raison pour laquelle Julie ne se contente pas de récolter les déchets ; elle les trie, les répertorie et transmet les résultats à des organismes scientifiques pour une meilleure compréhension du sujet et de son évolution.
Lors de la séance du Conseil d’Administration du 1er septembre dernier, Julie a été invitée à présenter son activité. Suite à cette rencontre, elle nous a tout naturellement proposé de participer à une opération de nettoyage des plages les 24 et 25 octobre.
C’est ainsi qu’une petite équipe de PTPR s’est donné rendez-vous à la plage du Ris pour arpenter l’estran, sac en bandoulière et l’œil rivé au sol à l’affût du moindre fragment de plastique, de verre, de bois ou de ferraille.
Contrairement à notre impression de départ qui nous laissait penser qu’il n’y avait pas grand-chose à récolter, nous nous sommes rendu compte que les paquets d’algues charriés par la mer recelaient de nombreux déchets. Le résultat final est assez édifiant (12 kg) comme en témoignent les photos prises lors du comptage.
Le lendemain, rebelote sur la plage de Kervel où nous ont rejoint d’autres volontaires de l’association.
On n’ira pas jusqu’à prétendre que ce genre d’exercice est aussi excitant que la traque des crevettes dans les « poulics », mais il ne faut pas longtemps avant de se laisser prendre au jeu. Et si de surcroît vous mettez la main sur un leurre de surface emberlificoté dans un amas d’algues, c’est le jackpot (à parfois 20 € le leurre !).
Maintenant que PTPR s’est de nouveau mobilisé Nous n’attendrons pas encore 20 ans pour relancer ce genre d’opération.
Cela dit, il n’est pas nécessaire d’attendre le prochain rendez-vous pour vous lancer dans la collecte des déchets. Il vous suffit de vous munir d’un petit sac et d’une paire de gants la prochaine fois que vous vous promènerez sur la plage. Attention ! Ça devient vite addictif et les enfants adorent. Il suffit de voir le sourire de Mael aussi radieux que celui d’Annie et Bernard, ses grands-parents.
Un aperçu de la récolte du mercredi
Bon à savoir : les bacs à marée disposés à l’entrée des plages sont mis à la disposition des usagers pour y collecter les déchets récoltés sur le sable et la grève. Une fois récupérés, ces déchets font également l’objet d’un tri et d’un comptage comme ceux que nous avons récoltés lors de l’opération.
(*) Extrait de l’article 2 ; « cette association a pour but de … développer chez les adhérents le sens marin et le souci de protection du milieu marin et de la bonne gestion de la ressource halieutique ».